Avec la publication des Palmarès et la remise du prix "Soleil Tournant" la 16e édition du Festival de Cinéma Péruvien de Paris arrive à
sa fin, après une semaine de projections et de débats au cinéma Les 7 Parnassiens.
Un succès en masse de la nouvelle édition où nous avons rassemblé tous les cinéphiles franco-latins, un public passionné par le cinéma péruvien qui nous suit depuis 16 éditions. Nous avons également
réuni les professionnels du cinéma qui ont suivi avec grand intérêt toute la programmation et ont été très agréablement surpris par l’évolution de ce cinéma.
Les 15 longs et courts métrages présentés en compétition dans les genres documentaires et fictions ont constitué un programme diversifié, caractérisés par la qualité de leur forme et la variété de
leur contenu. Cela s’étend aussi aux langues, avec 3 films tournés totalement ou partiellement en quechua et un film parlé partiellement en kukama-kukamiria.
L'édition parisienne du Festival de Cinéma Péruvien a été suivie par des invités professionnels accrédités, la presse, les conférenciers
et le grand public. Un public d'écoliers y a également participé en matinée.
Des conférences, des entretiens et des réunions spéciales ont été organisés avec des invités et la communauté cinématographique et culturelle en personne. 15 films ont participé à cette édition dont
9 longs métrages et 6 courts métrages en compétition. 4 films ont fait l’objet de projections spéciales.
À la suite de cette riche semaine cinématographique au cinéma Les 7 Parnassiens, un des films sera projeté à Nice et à Monaco.
Ce 7 avril 2025, le Festival vient de se clôturer avec la cérémonie de remise des prix au Cinéma Les 7 Parnassiens.
Le jury Longs-métrages était composé de : Emmanuel Blanc (compositeur), Claude Brenez (Cheffe de projet cinéma de l’Institut Français), Éric da Costa (Acteur, réalisateur et metteur en scène), Isabelle Le Gonidec (Journaliste, responsable d'édition multimédia) et Nadia Turincev (Productrice).
Ils ont évoqué :
« Vous avez devant vous un jury heureux. Durant cette semaine de festival, nous avons pu découvrir avec vous 9 long-métrages, 3
documentaires et 6 fictions. Avec parfois des frontières perméables entre fiction et documentaire.
Avant tout, nous souhaitons souligner la qualité de la sélection, la diversité des œuvres programmées - la richesse de leurs points de vue, leur inventivité formelle, leur poésie.
Nous aimerions féliciter Jovita Maeder, l’équipe du festival et les partenaires, ainsi que l’équipe des 7 Parnassiens pour leur merveilleux travail et les remercier pour leur accueil
amical. »
Le jury a été alpagué par cette œuvre d’une grande tendresse, qui confronte deux rapports à la terre diamétralement opposés, où affleurent le fantastique et le politique, où la forme, l’esthétique sont au service de la narration, une narration toujours à hauteur d’enfant, en quechua, qui suit pas à pas les préoccupations et perceptions de son jeune protagoniste
Le jury a décidé de décerner le Prix Spécial du Jury à « Un premier long-métrage d’une grande maîtrise formelle ». Ils ont aussi remarqué « un récit d’émancipation où prennent corps les conflits intérieurs du protagoniste – que faire de sa vie ? quel destin choisir ? où chercher sa place, à la ville ou dans sa communauté d’origine ? Une mise en scène qui laisse se déployer chaque scène et donne vie au hors champs, avec un humour cocasse et un féminisme immanent ».
Le jury a été enchanté par « Une réalisation qui mêle avec grâce le pragmatique et le poétique, entrelaçant délicatement passé, présent et futur. Un film qui pose, à travers des protagonistes de plusieurs générations, la question de la transmission, de la survie ». Ils ont remarqué le sound design et les animations, qui nous embarquent « dans une immersion intime au sein d’une communauté attachée à sa terre – même si cette terre est un fleuve ».
Le jury des courts métrages, composé de Xiomara Ahumada Quito (Comédienne, metteuse en scène), Pablo Malek (Réalisateur, scénariste), et
Karina Moscol (Comédienne, productrice) a évoqué :
« Nous sommes honorés d'être le Jury des courts-métrages, d'autant plus que la diversité linguistique et les partis pris artistiques des films nous ont éblouis.
Il nous tient à cœur de relever la qualité universelle de l'ouvrage que nous récompensons ce soir, sans pour autant perdre la racine et la particularité du sujet Péruvien.
La vaste recherche d'archives, le montage à contre-temps, la proposition graphique innovante et l'écriture sobre du récit nous ont embarqué dans les fibres de l'histoire péruvienne toujours à
déceler. C'est aussi un appel à ne pas oublier le rôle essentiel des journalistes dans nos sociétés.
Nous sommes ravis de donner le prix au meilleur court métrage à Victor Augusto Mendivil pour son film Ojalá pudiera decir la verdad. »
Cette seizième édition du festival se conclut sur cette remise du grand prix « Soleil tournant » de la sculptrice franco-péruvienne
Giannina Lanata Ricard, avec l’engagement constant et enthousiaste des jurys longs-métrages et courts-métrages et avec la délégation des cinéastes péruviens : Mary Jiménez, Bénédicte Liénard, Marco
Panatonic, Miguel Barreda et Pilar Aliaga venus spécialement à Paris pour défendre leurs films, aussi comme María Barea en tant qu’invitée spéciale en honneur à sa carrière, ainsi que pour la
restauration de son film toujours d’actualité.
La programmation du Festival continue sa tendance croissante des films réalisés par des femmes, évidence d’un engagement continu dans un milieu si difficile comme le cinéma.
Le Festival regrette la problématique suscitée en ce moment au Pérou et maintient sa solidarité et son soutien à tous les cinéastes péruviens qui se verront affectés.
Cette année, nous avons présenté dans le cadre du Festival deux expositions qui se sont intégrées organiquement avec les films
programmés. Nous avons eu, en partenariat avec l’Ambassade du Pérou en France, l’UNESCO et le Ministère de la Culture du Pérou, l’exposition photographique Qhapaq Ñan ; ainsi que l’exposition de
retables par Moisés Espinoza.
Nous avons également proposé des animations et événements destinés au jeune public, comme les séances scolaires et l’atelier de retables animé par Moisés Espinoza.
Des groupes musicaux se sont rassemblés parallèlement au Festival. Nous avons eu le plaisir d’assister aux prestations de Voces Quechua de Paris, Perú Andino, Club Libertad Marinera Filiale Paris et École Moche Marinera Paris. De cette façon, nous avons réussi à transmettre au public parisien une expérience culturelle péruvienne à tous les niveaux, sans oublier la gastronomie.
La directrice du Festival, Jovita Maeder, renouvelle toute son appréciation et sa confiance envers les partenaires autant péruviens comme
français qui ont soutenu cette 16e édition. Elle remercie vivement les jurys, ainsi que les cinéastes péruviens qui se sont déplacés pour présenter leurs films, les artistes participants, les cinémas
accueillants, les associations, l'équipe du Festival, l'équipe du cinéma Les 7 Parnassiens ainsi que tout le public qui a été particulièrement assidu et qui a montré un intérêt particulier pour le
cinéma péruvien.
Nous vous invitons toutes et tous à nous retrouver pour la 17e édition l'année prochaine !