Le jury présidé par Olivier Ayache-Vidal, avec la participation de Jennifer Rihouey , Odile Montaufray, Antoine Le fur et Edgard Tenembaum a attribué le grand prix « Le soleil Tournant » et une bourse de 2000 euros pour la post-production d’un prochain film offert par Guarango Cine, dans la catégorie fiction long métrages, au film Wiñaypacha d' Oscar Catacora.
Le Prix « Soleil Tournant » est décerné, à l’unanimité, au drame Wiñaypacha, réalisé par Oscar Catacora. Les membres du jury saluent la bouleversante simplicité de l’histoire. Cette œuvre atteint une forme d’universalité dans la variété des thèmes abordés. On ne peut que s’incliner devant la beauté de ses images comparables à des tableaux de maîtres, le soin apporté à la photographie ainsi que l’émotion qui se dégage de ce long-métrage.
Le jury salue son regard optimiste, sa défense de la culture indienne ainsi que l’importance dans sa démarche pour donner la parole aux peuples indigènes. Il y a une réelle simplicité dans le regard du cinéaste, qui est bouleversante. Nous ne pouvions que saluer cette œuvre, qui est une plongée passionnante dans la culture péruvienne ainsi que dans l’histoire du pays.
Prix d’interprétation féminine pour Fiorella Pennano dans Rosa Mistica, réalisé par Augusto Tamayo. Une comédienne avec un jeu exceptionnel et une incarnation extraordinaire de Santa Rosa de Lima. Sa composition fine et sensible de cette grande figure mystique péruvienne lui permet de recevoir cette distinction, amplement méritée.
Une mention spéciale est attribuée à Volver a Ver de Judith Velez. Le jury a été sensible au travail de mémoire et au propos de la cinéaste, ainsi qu’à la réflexion autour de ce thème important qu’est le Sentier Lumineux. Une œuvre bouleversante, doublée de qualités esthétiques indéniables.
Nous avons choisi ce court métrage car il nous a semblé le plus abouti, de l'écriture à la mise en scène. Il propose une narration audacieuse et oscille habilement entre les registres du drame et de la comédie. Soutenu par un souci du cadre et de la lumière, le film captive aussi par la beauté de l’image. Le fils de ma mère raconte l’amour et la dépendance au sein de la famille et touche ainsi à l’essentiel : le conflit entre les désirs de l’individu et le devoir envers les autres. Jamais manichéen, le spectateur se sent porté par la trame mais libre dans l’interprétation de cette histoire intemporelle.